Je tiens à remercier publiquement l’Ambassade de la République de Pologne à Bruxelles pour avoir réagi immédiatement à la suite du transfert de ma plainte concernant l’article scandaleux de Paris Match où sont apparus des propos diffamatoires envers la Pologne et les Polonais. Il s’agissait de l’utilisation de l’expression „fours polonais”.

Source des éléments ayant servis pour ce photomontage : http://www.bruksela.msz.gov.pl/

L’Ambassade de la République de Pologne à Bruxelles ne fut pas la seule à soutenir mon combat contre le révisionnisme historique et pour l’honneur de la Pologne et des Polonais. Mon peuple n’a rien avoir avec les camps de concentration allemands situés sur les terrains occupés de la 2ième République de Pologne. Deux députés de la Diète de la République de Pologne – Szymon Szynkowski vel Sęk et Bartosz Jóźwiak – ainsi que le Consul à Bruxelles Jacek Grabowski ont également réagi personnellement face à cette affaire. Ensuite l’Ambassadeur Artur Orzechowski ainsi que sa collaboratrice Agata Nowicka ont pris contact avec Paris Match. La rédaction a corrigé son article le jour de leur intervention. Cela prouve que les démarches entreprises par l’Ambassade furent efficaces.

En quoi consiste le problème et est-ce que cela vaut la peine de combattre ce genre d’erreurs?

Malheureusement la presse internationale utilise souvent à tort les expressions „camps de concentration polonais”, „camps polonais” ou comme cela fut le cas avec Paris Match, „fours polonais”. Cela est plus qu’insultant pour un pays qui a perdu 17,1 % de sa population durant la Seconde Guerre mondiale avant de subir un demi-siècle de communisme en tant que satellite de l’Union soviétique. La République Populaire de Pologne – c’est-à-dire la Pologne communiste – ne fut pas un état réellement indépendant. La Pologne est également un leader incontesté en ce qui concerne le nombre de représentants sur la liste des Justes parmi les nations. Le titre de Juste parmi les nations est la médaille la plus importante délivrée par l’Etat d’Israël aux non-Juifs via le Mémorial de Yad Vashem à Jérusalem consacré aux victimes de la Shoah.

Actuellement la grande majorité de la population mondiale sait que l’auteur de l’Holocauste fut l’Allemagne nazie. Le mot „Allemagne” est plus qu’important. La langue nazie n’a jamais existé. Certains parlent uniquement de „nazis” pour déresponsabiliser partiellement les Allemands. Etant donné que beaucoup d’enfants et d’adolescents rencontrent des difficultés lors de leur éducation, d’ici plusieurs années certains croiront que les auteurs de la Shoah furent non les Allemands mais les Polonais. C’est déjà le cas actuellement avec les étudiants peu érudits de Solvay Brussels School – Economics & Management.

Cette bande d’ignorants s’est permise d’organiser un baptême ayant pour thème principal l’Holocauste. Il est plus que scandaleux de manquer à ce point de respect envers les victimes de la Shoah et de la Seconde Guerre mondiale tout en insultant le peuple polonais ayant résisté jusque 1945 contre les envahisseurs allemands ainsi que 1956 contre les Soviétiques et les traîtres polonais sous leurs services. Les derniers combattants souterrains furent traités de nazis par le régime communiste mis en place lorsque la peste rouge a délivré la Pologne de la mort noire. Aujourd’hui les Polonais leur rendent hommage et les appellent les „Soldats Maudits”. Les communistes ont essayé de faire oublier leur mémoire.

A quoi ressemble la tradition estudiantine en Belgique?

Il s’agit plus d’une pseudo-tradition de mauvais goût que d’un réel folklore ayant une valeur sur le plan culturel comme le prouvent les étudiants du Comité de baptême de Solvay Brussels School – Economics & Management. Les étudiants baptisés méprisent les „bleus”, c’est-à-dire ceux qui se préparent au baptême. Ils les obligent entre autres à :

– boire de l’alcool jusque vomir pour ensuite reboire et revomir et ainsi de suite
– atteindre une ivresse proche du coma éthylique plusieurs jours de suite
– se trainer par terre avec des blouses blanches dans la rue où les gens crachent par terre et où les chiens laissent leurs urines
– avaler des poissons rouges vivants
– s’agenouiller devant eux dans le but de se faire humilier
– ne pas fréquenter les cours pour avoir plus de temps pour boire et soigner ses gueules de bois

Le harcèlement sexuel envers les jeunes étudiantes n’est pas rare. Les baptêmes étudiants sont également un des thèmes visés par la campagne #MeToo, appelée aussi #MoiAussi ou #BalanceTonPorc.

Ce dernier hashtag est une insulte envers ces pauvres animaux d’élevage. Lors des fêtes estudiantines certains étudiants vont jusque uriner dans des verres en plastique et les balancer sur la foule. Ils ne doivent pas fréquenter les cours. Leurs collègues plus âgés leur fournissent les questionnaires à choix multiple ainsi que les questions des examens des années précédentes. Les professeurs ont tendance à les réutiliser pour des raisons pratiques. Il suffit donc assez souvent d’apprendre toutes les réponses par cœur, parfois sans même prendre la peine de réfléchir. C’est ainsi qu’ils réussissent la plupart des examens. En général ces jeunes gens ne font pas la fête avec leur propre argent. Ils le demandent à leurs parents et parfois même à leurs grands-mères.

Interpellés par les autorités compétentes, le Comité de baptême et le recteur de la haute école en question réagissent mais ne condamnent pas le baptême ayant pour thème l’Holocauste. Au contraire, les délégués étudiants arguent qu’il s’agissait bel et bien d’activités pédagogiques et se vexent qu’on vienne ainsi menacer leur liberté d’expression. Parallèlement lorsqu’en Pologne quelques imbéciles se rendent à la Marche de l’Indépendance à Varsovie avec des bannières scandaleuses, la presse internationale traite de fascistes et de néonazis l’ensemble des manifestants. Pourtant la majeure partie est constituée de patriotes rejetant le racisme. Certains médias profitent de cette occasion pour insulter tout le peuple polonais. Trouver vous cela juste et normal?

Résultats obtenus grâce aux pressions diplomatiques des autorités polonaises tout en attendant une réaction des milieux juifs qui eux non plus n’ont pas l’habitude de se laisser faire

À la suite de l’intervention de l’Ambassade de la République de Pologne, la rédaction de Paris Match a enlevé l’expression „Direction les fours polonais!” qu’elle avait mise en grandes lettres sur un fonds gris tout en précisant qu’il s’agissait de fours crématoires nazis en Pologne occupée. Néanmoins ni le terme „allemands” ni des excuses ne sont apparues dans la nouvelle version de l’article en question. Vu que la plupart des journalistes francophones d’Europe occidentale participent à une guerre de l’information contre la Pologne à cause de certaines divergences d’intérêts, ces actes sont malgré tout un bon résultat obtenu par les pressions diplomatiques envers Paris Match. L’expression „fours polonais” y figure toujours mais uniquement comme une citation dont les auteurs sont les ignorants ayant organisé ce baptême plus que scandaleux.

Copie d’écran effectuée le 17 novembre 2017

Les Polonais et les Juifs ont une histoire commune que je respecte énormément. La Pologne fut autrefois le pays le plus peuplé de Juifs en Europe vu sa tradition d’accueil et de tolérance de religion durant les siècles précédents. De nombreux d’entre eux furent des voisins ou des amis de mes ascendants. Une des élèves préférées de mon arrière-grand-mère fut une petite fille juive qui a eu la chance de quitter la Pologne pour sa nouvelle Patrie avant l’attaque de l’Allemagne nazie et de son allié l’Union soviétique le 1er et le 17 septembre 1939.

Les actes de ces étudiants sont plus que dégoûtants et ils ne devraient plus jamais se reproduire. Je ne vais donc pas me limiter à demander une intervention des autorités polonaises. Contacter entre autres l’Ambassade d’Israël en Belgique et au Luxembourg est une très bonne idée. Attaquer en justice le Comité de baptême ainsi que la direction de Solvay Brussels School – Economics & Management en coordination avec les milieux juifs et demander des dédommagements pourraient permettre de réparer le mal commis par ces gens irresponsables, notamment en finançant une action éducative sur la Shoah et la Seconde Guerre mondiale. Cet argent pourrait également être versé sur le compte bancaire du Musée de l’Histoire des Juifs polonais qui fut inauguré officiellement le 19 avril 2013, pour le 70ième anniversaire de l’Insurrection du ghetto de Varsovie. Vu les commémorations du 75ième anniversaire qui se rapprochent de plus en plus, cette éventuelle décision rendant justice serait un beau cadeau pour ce magnifique musée qui vaut la peine d’être visité.

Source de la photo principale : https://www.polskieradio.pl/
Auteur de cette photo : PAP / Radek Pietruszka

Contexte : La Première ministre de la République de Pologne Beata Szydło s’est rendue en visite diplomatique en Israël en novembre 2016. Elle y a déclaré que la Pologne continuera à lutter contre toute forme d’antisémitisme tout en insistant que ceux qui ont construit les camps de concentration allemands sous les ordres d’Adolf Hitler et ses proches collaborateurs avaient pour but d’exterminer nos deux peuples respectifs.

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